Les visages de la transition : Olivier Herard

Olivier Herard

« Chaos, discussions et falafels ».

« C’est difficile pour moi de dissocier ma personne humaine de ma personne militante. » 

Olivier Herard est un·e étudiant·e de 26 ans à la maîtrise en océanographie chimique à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Iel s’implique dans la Coalition de résistance pour l’unité étudiante syndicale (CRUES) et est secrétaire général·e de l’Association générale étudiante du campus de Rimouski de l’UQAR (AGECAR) où iel aide à la gestion du financement des projets, à l’organisation des évènements et à la structure des différentes instances.

« Chaos, discussions et falafels ».

Trois mots qu’Olivier utilise pour se décrire. Depuis plus de 6 ans impliqué·e dans les associations étudiantes, son engagement est une façon pour iel d’avoir un levier d’action, d’ouvrir un dialogue. Originaire de Sherbrooke, c’est à son arrivée au baccalauréat en biochimie de la santé à l’Université de Sherbrooke qu’iel a découvert l’univers du militantisme étudiant en étant dans l’association générale des étudiant·es en sciences de l’université. 

Sa rencontre avec le militantisme et les milieux associatifs lui ont permis de mieux comprendre diverses réalités et d’être exposé·e à toutes sortes d’idées. La transition socio-écologique a commencé pour Olivier par ces rencontres et ces différentes réflexions : « ça vient des cours de philosophie au CÉGEP, ça vient de s’être instruit via Youtube, via des livres. Juste en discutant avec des gens aussi. »

C’est dans cet environnement là qu’iel a décidé d’adapter son parcours académique du domaine de la santé vers les sciences environnementales à la maîtrise pour « avoir une contribution plus significative au niveau de la compréhension de notre environnement et comment on peut mieux travailler et coexister avec ». Iel fait présentement son travail de maîtrise sur l’influence de la rivière Kamouraska dans la composition des eaux côtières et plus précisément la dynamique du carbone inorganique dissous dans celles-ci. 

« Une génération énormément sensibilisée »

Le printemps érable en 2012 a été une période marquante pour iel où ses yeux d’élève de troisième secondaire ont été frappés par le ralliement de l’ensemble de la société civile autour d’un combat. Ce n’était pas seulement la population étudiante, mais la population citoyenne qui était venue en appui aux associations dans un mouvement fort de revendications. « Ça été de comprendre qu’il y a des pressions qui peuvent fonctionner », souligne-t-iel. La manifestation pour le climat de 2019 est un autre exemple de force d’un regroupement qui l’a marqué. Pour iel, tout commence lorsqu’on se rend compte qu’on a un pouvoir et une influence potentielle dans un mouvement. 

Une transition socio-écologique pour l’amélioration de la condition étudiante

Pour Olivier, l’amélioration de la condition étudiante passe par la transition socio-écologique : « on va se sentir mieux à étudier, on va se sentir mieux juste à vivre en général si on sent qu’il y a une ouverture vers cette transition-là ». 

Pour se faire, son rôle est d’aller voir les comités et de les aider à comprendre ce qui est possible de faire comme action et comment on peut y procéder. Iel vit son militantisme environnemental au travers des autres.  « Il faut que ça parte du monde », selon Olivier. Iel collabore beaucoup avec le Comité de la Lutte Environnementale (CLE) pour viser des actions spécifiques auprès de l’administration. Leurs revendications actuelles sont le retrait du mazout dans l’alimentation énergétique de l’université, la protection du plus grand espace vert du campus face à la construction d’un nouveau pavillon de médecine vétérinaire et l’ajout d’un système de compostage.