Les visages de la transition : Chloé Tremblay Cloutier

Chloé Tremblay Cloutier

« Agir pour montrer qu'il y a une multitude de façons de repenser les choses. »

De fil en aiguille

C’est l’addition de plein de choses qui a amené Chloé Tremblay Cloutier à s’engager dans la transition socio-écologique, dont le besoin d’être plus alignée avec ses valeurs.

L’écoute et la bienveillance sont pour Chloé des éléments clés dans la mobilisation citoyenne et c’est ce qu’elle tente de mettre de l’avant dans sa pratique. Comme bien des gens impliqués dans ce milieu, elle a toujours eu une conscience sociale et environnementale, mais c’est sa maîtrise en études internationales qui lui a  donné envie de participer activement au changement. Chloé s’est d’emblée dirigée vers la branche du développement international et : « c’est de fil en aiguille qu’[elle s’est] retrouvée en environnement », car elle croit que c’est « un bon véhicule pour parler de tous les enjeux sociaux ». Elle a rapidement senti le besoin de se recentrer sur quelque chose de plus concret et de plus local et c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à Réseau Demain le Québec, un projet de la Fondation David Suzuki.

Une vision commune pour le monde de demain

Le projet Réseau Demain le Québec sert avant tout à soutenir les mouvements de transition qui sont déjà en place. Le but du projet est d’offrir des ressources aux groupes existants et de les aider à réaliser leurs ambitions. En plus de cette visée, Chloé travaille à connecter les initiatives entre elles et elle souligne l’importance de développer leur capacité à collaborer: « Je pars du principe que si les gens sont capables de mieux travailler ensemble, de plus s’écouter, je fais confiance ensuite que ces personnes-là sont capables de faire des choses exceptionnelles. » Pour Chloé, la création de réseaux et la mise en commun des savoirs sont l’une des meilleures manières de faire avancer la transition socio-écologique. C’est un mandat qui demande un gros travail humain, mais elle n’est pas du genre à reculer devant l’ampleur de la tâche. 

Elle mise avant tout sur la bienveillance afin de bâtir la mobilisation sur des bases qui cherchent consciemment à s’éloigner des dynamiques d’oppression. Ce sujet l’intéresse particulièrement, ce qui l’a donc amenée à s’impliquer dans des cercles de soutien féministes et anti-racistes. Chloé a espoir qu’avec le travail qu’elle accomplit avec Réseau Demain le Québec elle pourra contribuer à ce que le mouvement pour la transition socio-écologique soit plus solidaire et tende vers une vision commune du monde de demain.

« Agir pour montrer qu'il y a une multitude de façons de repenser les choses. »

Pour Chloé, le constat des inégalités sociales et de la crise climatique ne laisse aucun doute sur la nécessité d’agir pour la transition. Elle souligne l’importance de repenser nos modes de consommation actuels ainsi que notre lien à la nature. De nombreuses alternatives existent déjà, allant des projets communautaires de petite ou de grande envergure à la pensée décoloniale. L’important étant de chercher à combattre l’individualisme et de voir l’environnement comme un écosystème où tout est relié d’une manière ou d’une autre. En suivant ce mode de pensée, il devient évident que l’extractivisme et l’accumulation de ressources ne sont pas viables pour construire un futur harmonieux et anti-oppressif. Chloé espère que la transition socio-écologique amènera une remise en question ainsi qu’une redistribution des pouvoirs. Elle suggère à tous et toutes de s’impliquer le plus possible selon leurs capacités, de normaliser et de rendre visible toutes les formes de participation citoyenne afin de montrer l’exemple et de valoriser le fait de s’impliquer dans sa communauté.